l'histoire de l’Eglise: de Jesus Christ a l’empereur Constatin

L’histoire de l’Église nous apprends que après la mort de Jésus, les disciples, un moment désempares, se réunissent (dans une chambre haute à Jérusalem soutenus par la certitude que le Christ est vivant. Ils restent en communion intime avec leur maître bien aimé et persévèrent dans la prière. (Actes 1:12-14)

Le jour de la Pentecôte (50 jours après Pâques), Dieu leur fait éprouver d’une façon toute spéciale la puissance de son Esprit. Ils se sentent fortifiés. réveillés spirituellement et leur foi devient conquérante. L’apôtre Pierre proclame publiquement que Jésus est le Messie promis par les anciens prophètes d’Israël et affirme la nécessité de la repentance et de la conversion. (Actes 2:1-41)

Les premiers chrétiens continuent à fréquenter le Temple de Jérusalem et à pratiquer les cérémonies de Ia loi juive, mais ils constituent une communauté particulière qui deviendra l’Église et dans laquelle on entre par le baptême au nom du père, du fils et du Saint Esprit. Dans des réunions communes, ils rappe1lent les actes et les paroles de Jésus (tradition orale); prient avec ferveur, prennent des repas fraternels (agapes) au cours desquels ils célèbrent pieusement la Sainte-Cène. Il n’existe parmi eux aucune hiérarchie. Ils ne reconnaissent comme chef que Jésus Christ. Leur foi est si fervente qu’elle se passe de liturgie et de symboles doctrinaux. De plus, ces hommes, à exemple de leur Sauveur, se distinguent par leur amour fraternel et leur esprit de sacrifice, (les diacres, le partage des biens. – Actes 2:42-47; 6:1-7).

Cette Église de Jérusalem si vivante ne tarde pas à éveiller les soupçons et la haine des ennemis du Christ. Ceux qui ont crucifié le Maître persécutent les disciples. Pierre et Jean comparaissent devant le Sanhédrin (Actes 4 et 5) et le diacre Étienne est lapidé (la beauté de sa mort, Actes 7:59-60).

Les persécutions ne découragent pas les chrétiens. Chassés de “Jérusalem, ils répandent l’évangile dans la Judée, la Samarie et jusqu’en Syrie, à Antioche.

Paul à peu près contemporain de Jésus, Élevé à Jérusalem, eut pour Maître le Docteur Juif Gamaliel et fit partie de la secte étroite des Pharisiens. il participa comme témoin au supplice d’Étienne; il partit pour Damas pour persécuter les chrétiens. Sur le chemin de Damas. (Actes 9:1-9).

Il eut la révélation de ce qu’était vraiment le Christ, crucifié par les hommes, glorifié par Dieu et éternellement vivant. Des lors, Saul change complètement d’attitude, Il sent douloureusement son péché, mais il espère en la grâce de Dieu, Il veut devenir “ l’esclave” et “l’ambassadeur” de Jésus-Christ avec lequel il s’efforce de s’identifier. Il sera désormais appelé: Paul, apôtre de Jésus-Christ.

Paul rompt avec le Judaïsme et se sépare nettement des Judéo-Chrétiens qui ne voulaient former qu’une sorte de secte juive. Il proclame que l’homme est sauvé non par les cérémonies de la loi juive et les Bonnes œuvres, mais par la foi du cœur. De plus, Paul comprend que l’Évangile convient à tous les hommes, quelles que soient leur condition et leur race.

Paul accomplit trois grands voyages missionnaires et fonde des communautés chrétiennes en Asie-Mineure, en Macédoine, en Grèce. Ces communautés sont recrutées chez les Juifs et plus encore chez les paiens. Arrêté injustement par des Juifs fanatiques, il en appelle au Tribunal de l’empereur romain. Il est conduit a Rome où la tradition le fait mourir martyr, en l’an 64, pendant la persécution de Néron.

Les Juifs se révoltèrent contre l’autorité romaine (66). Une guerre s’en suivit, Jérusalem fut prise et le Temple détruit (70). Les Judéo-Chrétiens disparurent. Les Juifs eux-mêmes, dispersés, n’eurent plus désormais de Patrie.

De l’an 64 à l’an 313, c’est-a-dire pendant deux siècles et demi, les chrétiens furent persécutes par divers Empereurs romains. On leur reprochait d’être des impies ou des rebelles, parce qu’ils ne sacrifiaient pas aux idoles ou refusaient de rendre aux chefs de l’état des honneurs divins, On les accusait aussi d’immoralité à cause de leurs réunions, tenues en secret, pour essayer de déjouer les recherches.

Les plus cruelles de ces persécutions furent exercées sous Néon (64), Trajan (110), Marc-Aurèle (177). Septime Sevère (202), Décius et Valerien(249 à 253), Dioclétien (303).

Pendant ces persécutions, les Chrétiens furent admirables de courage et d’abnégation. Ils proclamèrent leur foi au milieu des plus affreuses souffrances.

Leur héroisme remuait les consciences et gagnait a la cause de l’évangile de nouveaux adeptes (martyres de l’évêque Polycarpe à Smyre; de l’evêqne Pothin et de l’esclave Blandine à Lyon; de Filicité et de Perpétue à Carthage).

L’Empereur Constantin se convertit au Christianisme, non par conviction personnelle ou par tout autre souci d’ordre spirituel, mais par politique et par intérêt.

A la fin du 3e siècle la moitie de la population de l’empire était gagne au christianisme.

En 313, il accorda par l’édit de Milan la liberté de conscience et restitua à l’Église et aux chrétiens les biens qui leur avaient été confisqués.

A l’origine, tous les chrétiens étaient égaux mais les Églises se développant, on éprouva le besoin de mettre à leur tête, pour régler les difficultés et entretenir la piété, un conseil d’Anciens (presbytes). Ces presbytes étaient élus par les fidèles et se répartissaient les fonctions: prédication, administration, œuvres charitables, etc., suivant leur capacités (charismes). De bonne heure, ils paraissent avoir eu à leur tête un président appelé l’Ancien (2 et 3 Jean) ou l’évêque (Actes 20:28; Philip 1:1; Tim 3:1). De plus en plus, l’évêque, séparé des laïques, s’arrogea le droit exclusif de diriger l’Église, de prêcher et d’administrer les sacrements. Puis; les évêques établirent entre eux une hiérarchie calquée sur l’administration romaine. Les évêques des chefs-lieux de province devinrent les supérieurs des évêques des Églises moins importantes de leur ressort. Sous le nom de métropolitains (archevêques). Les évêques des Capitales (Rome et Constantinople) et principalement l’évêque de Rome, qui se prétendait le successeur de Saint-Pierre, visèrent à la primauté.

On supprima les agapes et le service divin fut célébré le Dimanche matin en souvenir de la résurrection de Jésus, placée, suivant la tradition, le premier jour de la semaine juive. Le culte se composait de prières, de chants, de lectures et d’explications bibliques. Il prend des formes de plus en plus arrêtées.

Pendant les persécutions, les chrétiens se réunissaient dans des maisons privées ou dans des endroits retirés (catacombes).

Le baptême (par immersion) n’était donné, à l’origine, qu’aux adultes qui après avoir été catéchumènes, professaient leur foi et prenaient des engagements solennels et publics. A partir du 3e siècle, la coutume s’établit aussi de baptiser les petits enfants par aspersion. La Cène avait lieu après le culte; elle était réservée aux chrétiens reçus dans l’Église et était administrée sous les espèces du (pain et du vin) Des éléments superstitieux, qui se développèrent pendant la période suivante, commencent à pénétrer le baptême et la Sainte-Cène,

Durant cette époque, les chrétiens se distinguent par leur piété, leur moralité et leur charité. Ils donnent l’exemple des vertus évangéliques et leur vie est une vraie et efficace prédication. Ceux d’ailleurs qui se relâchaient (Iapsi) n’étaient réintégrés dans l’Église qu’après la confession publique de leurs péchés et de sévères pénitences. Certains, par mépris du corps et par répulsion pour le monde, commencent à se vouer à l’ascétisme.

Quelques grands noms.

1) Les Pères apostoliques, qui passent pour avoir connu les Apôtres ou leur disciples immédiats: Clément Romain, Papias, Hermas, Ignace éveque d’Antioche; Polycarpe, évêque de Smyrne.

2) Les Pères apologistes grecs: Justin Martyre; Irénée, évêque de Lyon;. Clément d’Alexandrie, directeur d’une école célèbre; et surtout Origène (185-254), penseur profond et écrivain infatigable.

3) Les Pères apologistes latins : Tertullien(150-220) et Cyprien (200-2S8).

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